mardi 24 juillet 2012

Devoirs de vacances !

Vacances scolaires obligent, pas de compte-rendu des élèves cet été...

Pourtant pas de vacances pour les enfants de la Belle Cosnoise, le sable fin de la Méditerranée n'est pas au programme, le sable de Loire est pour l'instant leur seul horizon !
Le petit dernier est toujours sur le chantier et le travail ne manque pas :
La levée avant stabilisée
Le ployage à chaud de la levée étant terminé (voir compte-rendu précédent), il convient maintenant de chanfreiner les bords des virures de sole qui accueilleront les verges (premiers plateaux des clins qui formeront les flancs du bateau).
 
 Les 1ers clins des flancs (les verges) sont positionnées

Un travail tout en finesse mesuré à l'aide d'une sauterelle (fausse-équerre) et taillé à la scie sauteuse, à la bisaigüe, à la plane ou au rabot.

Chanfrein taillé à la plane
Chanfrein taillé à la bisaigüe
N'hésitez pas à rendre visite aux valeureux mariniers / charpentiers les mardis et les vendredis sur le parking de La Chaussade !

lundi 2 juillet 2012

Les métiers de Loire


Louis avec Guy Petit dit "le grand"
Compte-rendu par Louis Pitche (ITEP Les Cottereaux) du 19 avril 2012 :










Le marinier :
Ovide Carroué, Portrait d'Honoré Chabin (1862), Pastel sur papier, Coll. musée de la Loire (CoP 972.1.1)
Il conduit les bateaux sur la Loire. 
Il est souvent coiffé avec un grand chapeau à larges bords. 
Il porte une boucle d'oreille, ce qui est un signe distinctif de la profession.



Le sauveteur :
Diplôme et médaille de la Société des Sauveteurs de la Nièvre (1895), Coll. musée de la Loire (CoATP 1001)
Son métier est de sauver les gens qui tombent dans la Loire. 
Il utilise une bouée faite en liège, matériau qui permet à la bouée de flotter.


Le haleur :
Assiette à décor d'une scène de halage (vers 1800), Faïence de Nevers de grand feu, Coll. musée de la Loire (CoF 1090)
Il tire les bateaux depuis la rive pour les faire avancer. 
Il utilise une bricole qu'il met autour du cou et sous un bras pour tirer le bateau.


Le baliseur :
Saladier à décor d'une scène de balisage de chenal (dernier quart du XVIII° siècle), Faïence de Nevers de grand feu, Coll. musée de la Loire (CoF 999)
Il indique la profondeur de l'eau. Il enfonçait des piques dans le lit de la Loire. 
Cela permettait aux bateaux de savoir où naviguer (en passant entre les piques) pour ne pas s'ensabler.



Le tireur de sable :
Tireur de sable à Cosne (début du XX° siècle), Carte postale ancienne, Coll. musée de la Loire
Il enlève le sable de la Loire avec une pelle à sable pour que les gabarres passent.

Les manoeuvres sur le chaland ou la gabarre

Dimitri avec Michel Garnier dit "la goupille"

Compte-rendu par Dimitri Vanderroost (ITEP Les Cottereaux) du 31 mai 2012 :








Pour passer sous les ponts les mariniers devaient baisser le mât de la gabarre.

Mode d'emploi :
1 ère étape : 
On baisse la voile. 

2 ème étape :

On attache le cordage du mât à celui du guinda (le treuil placé à l'arrière).
On attache le cordage du mât à celui du guinda pour maintenir le mât pour ne pas qu'il s'écrase sur la gabarre. 

3 ème étape :

On détache les cordages latéraux qui tiennent le mât en enlevant les quilles qui tiennent les cordages. 

4 ème étape :
Les mariniers font tourner le treuil qui permet au mât de se coucher lentement sur la gabarre.
De cette façon, la gabarre peut passer sous le pont. 

5 ème étape :

Les mariniers font la démarche inverse : ils remontent le mât a l'aide du treuil. 

6 ème étape :
On rattache les cordages du mât aux quilles. 

7 ème étape : 
On hisse de nouveau la voile pour que le bateau continue de naviguer sur la Loire.



Les bateaux de Loire

Romain avec Guy Petit dit "le grand"
Compte-rendu de Romain Laurent (ITEP Les Cottereaux) du 24 mai 2012 :








Le Chaland :
Maquette de chaland au 1/20° par François AYRAULT, Coll. musée de la Loire (CoATP 997)
C'est un bateau qui transporte des marchandises ; le bois est le matériau principal du Chaland.
Il avance grâce au courant et au vent.
Quand ils naviguent ensemble, ils se déplacent en train comme des wagons qui se suivent.
Au passage des ponts, ils plient leur voile et leur mât.


La sapine:
Maquette d'un couple de sapines au 1/20° par François AYRAULT, Coll. musée de la Loire (CoATP 998.1)
C'est un bateau qui transporte des marchandises.
Les sapines sont fabriquées en bois, le sapin.
Elles avancent grâce au courant; pour naviguer elles se déplacent en couple.
On dit que ce sont des bateaux «cleanex» : une fois le trajet effectué et la marchandise livrée, les bateaux étaient «déchirés» sur place : le marinier vendait le bois de son bateau.
Le bois était réutilisé pour construire des charpentes...
Le marinier rentrait chez lui à pied.

L'inexplosible:
Maquette de l'Inexplosible Émeraude au 1/20° par François AYRAULT, Coll. musée de la Loire (CoATP 996)
C'est un bateau qui transporte des marchandises mais aussi des voyageurs.
L'inexplosible est fabriqué en métal et en bois.
Il avance grâce à la vapeur, il navigue seul, jamais en groupe.

La Toue-cabanée:
Jean MONET, Toue cabanée sur la Loire (vers 1920), Bois gravé sur papier, Coll. musée de la Loire (CoG 987)
C'est un bateau qui transporte des marchandises mais aussi des voyageurs.
La toue-cabanée est un bateau qui a été fabriqué en bois.
Il avance grâce à une bourde.
Il navigue plus souvent seul que accompagné.

Etape 5, mardi 26 juin 2012 :

Compte-rendu des élèves :
Au musée :


Que d’outils réunis aujourd’hui ! Nicolas nous les a tous déposés pour que nous puissions les dessiner. La doloire semble tordue, mais en fait c’est exprès, car cet instrument sert à tailler le bois sur le côté. C’est intéressant de comparer ce que les charpentiers maniaient dans le passé, avec ce que l’on peut utiliser maintenant. Le fil à plomb (pour vérifier la verticalité) n’a guère changé. 
Nous nous sommes installés pour faire quelques croquis avec les conseils de notre professeur d’Arts Plastiques, Mme Margeault. Nous avons donc revu : le compas d’épaisseur, la fausse équerre (qui ressemble à une patte de sauterelle), la zague, la scie à refendre, la plane, l’herminette, la tarière, les étanchoirs, la niargue

Autour de la construction :
Notre professeur d’histoire-géographie, Madame Thurin, nous a rejoints pour nous rendre sur le chantier où les gabarriers ont commencé une étape importante : le pliage du bois de l’avant du bateau (la proue). Pour cela, ils ont allumé un feu avec du charbon de bois, en protégeant les planches avec une sorte de couette et du sable. Sous l’effet de la chaleur dégagée par l’eau chaude répandue sur les braises, le bois plie lentement pour prendre la forme définitive. Cela ne doit pas aller trop vite, et pas trop haut. En refroidissant, le bois gardera sa courbe.


                                              

Rendez-vous à la rentrée de septembre. L’aventure continue aux côtés de Nicolas et des gabarriers !