samedi 23 juin 2012

Ployage à chaud de la levée

Ployage de la levée avant de la Belle Cosnoise
Après le sciage de long des grumes en avril dernier, une nouvelle étape clé se déroulera le mardi 26 juin sur le site de la Chaussade : le ployage à chaud de la levée.
Cette étape extraordinaire verra naître, grâce à l’action combinée de l’eau et du feu, la levée avant du bateau. Le bois prendra ainsi la forme nécessaire à la bonne maniabilité de la gabarre sur sa partie avant.
Cette étape technique et spectaculaire débutera à 10h00 et devrait durer toute la journée.

Alain Dherbier, lui-même gabarrier, viendra assister à ce moment clé et vous donne rendez-vous sur place, sur le parking de La Chaussade, à 17h00.

mercredi 20 juin 2012

Etape 4, jeudi 15 juin :

Compte-rendu des élèves :

Au musée :
Cette semaine, nous avons étudié des documents sur la nature des marchandises qui étaient transportées : fruits, coton, céréales, sel, épices, cacao, café … qui remontaient la Loire. D’autres descendaient le fleuve : faïences, vin, charbon … Une gabarre pouvait peser jusqu’à 115 tonnes. Il y avait de nombreux péages tout le long. La taxe récoltée (suivant le poids ou la quantité) servait à entretenir les berges, ou à creuser le lit du fleuve. Charles VII a fait établir un péage à Myennes pour remercier un seigneur qui lui avait prêté son château. Celui-ci récupérait l’argent.
Le péage était gratuit pour les marchandises du roi et du clergé.
En passant le péage, quelquefois les gabarriers rusaient en indiquant de fausses quantités de marchandises. Quand ils le pouvaient, ils récupéraient le sel tombé des sacs, en raclant le fond du bateau, et le revendaient en contrebande. On les appelait les « gabelous ». Le sel était très contrôlé, car cette denrée était utilisée par tout le monde, tous les jours. C’est grâce à lui que l’on conservait les aliments (la viande par exemple).
Les tonneaux de vin (de Sancerre et de Pouilly) quelquefois n’arrivaient pas à destination dans de bonnes conditions. On le transformait alors en vinaigre.

L’outil du jour :
La plane grâce à sa lame, sert à tailler les chevilles de bois et se travaille dans le sens du fil du bois.


Autour de la construction :


Nous avons assisté à la mise en place des planches en bois, collées les unes aux autres pour les empêcher de se détacher.  Ensuite, les gabarriers nous ont fait monté sur leur première gabarre « La Belle Cosnoise ».



samedi 2 juin 2012

Etape 3, jeudi 31 mai :

Compte-rendu des élèves :


Au musée :
Ce matin, Nicolas nous a détaillé la maquette de la gabarre. Il nous a montré son grand fond plat, une voile tenue par un mat, en haut duquel est placé un girouet pour indiquer la provenance du vent. D’autres éléments la composent : le gouvernail appelé la piautre, le treuil placé à l’arrière est appelé guinda, sur les bords se trouvent des arronçoirs (pour éviter les obstacles). Nous avons eu la permission de manipuler un peu cette maquette en faisant très attention.
Comme il n’y avait pas de visite de chantier, Nicolas nous a expliqué le rôle des passeurs en Loire. A cette époque et à cause des guerres, les ponts étaient souvent détruits. On utilisait donc des bateaux à fond plat appelés bacs dirigés par un passeur, pour rejoindre l’autre rive. Au fond du bateau, il y avait des cales pour pouvoir transporter des chevaux sans qu’ils risquent de glisser.
Nous avons appris que le bateau à bascule (ou bateau vivier) permettait de conserver le poisson vivant.
Le bateau de pêche appelé toue cabanée possédait une petite cabane pour faire la cuisine, se réchauffer ou se loger.
Sur les bateaux, les cordes sont appelées cordages, chacun ayant un nom particulier pour savoir lesquels tirer.
Bâbord correspond «  à  gauche » et tribord « à droite » (comme dans « batterie ») !

Outil du jour :
L’herminette est une hache que le charpentier utilise pour trancher le bois avec un fer recourbé.


Etape 2, jeudi 24 mai 2012 :

Compte-rendu des élèves :
 
Au musée :
Dans les vitrines du Musée nous ont été présentées des maquettes de bateaux qui au 19ème siècle naviguaient sur la Loire.
La sapine à fond plat (construite en sapin) circulait grâce au courant du fleuve. Elle transportait les marchandises, toujours accolée à une autre sapine (on dit « en couple »). A chaque fin de livraison, les gabarriers étaient dans l’obligation de détruire le bateau dont ils revendaient le bois, car il était impossible de remonter le fleuve à contre-courant.
L’inexplosible fabriqué en bois et en métal, servait au transport des passagers ou des marchandises. Il fonctionnait grâce à un moteur à vapeur.
La gabarre appelée aussi chaland, était fabriquée en bois et servait au transport des marchandises ; elle avançait grâce au courant et aussi grâce au vent à l’aide de sa voile. Lors des passages de ponts, les gabarres remontaient le fleuve « en train », c'est-à-dire reliées les unes derrières les autres. La première baissait son mât et sa voile avant le passage du pont, qu’elle relevait ensuite pour tirer les autres gabarres.


Outil de charpentier du jour :
A l’étage du musée, nous avons découvert les outils utilisés pour la fabrication du bateau. Une tarière (grosse vrille ancêtre de la perceuse) permettait de faire les trous nécessaires au placement des chevilles en bois. Certains parmi nous se sont exercés dans une planche.

Autour de la construction :
A l’extérieur, nous avons retrouvé Michel un gabarrier qui nous a montré le cœur du bois dans lequel seront découpées les futures planches servant à la réalisation du fond de la gabarre.





Etape 1, jeudi 19 avril 2012 :

Compte-rendu des élèves :

Aujourd’hui, les élèves de 4ième du Collège Notre-Dame de Cosne, ont visité le musée de la Loire en compagnie du médiateur du patrimoine Nicolas BROCQ. Dans le cadre du projet de la construction d’une gabarre de Loire, les élèves vont  découvrir toute l’histoire liée à ce bateau ligérien.

Au musée :
Ce jour-là au musée, nous ont été expliqués les différents métiers liés à la navigation fluviale. Le tireur de sable enlevait le sable du lit de la Loire à l’aide d’une pelle à sable. Le marinier navigue sur les eaux du fleuve. Petite anecdote : il porte une boucle d’oreille en or, car s’il meurt à bord de son bateau, il lui restera cet anneau pour se payer un bel enterrement.
Il y a aussi le sauveteur volontaire avec sa bouée en liège. A chaque fois qu’il sauvait une personne, il recevait une médaille.
Le haleur quant à lui, tirait le bateau en absence de vent.

Outil de charpentier du jour :
Outils utilisés par le charpentier : la scie à refendre, la niargue.

Autour de la construction :
Dans la seconde partie de notre sortie, place de la Pêcherie, nous avons assisté au coupage des grumes (sapin Douglas) dans des grands troncs d’arbre, avec une scierie mobile en action. Les planches seront transportées par la suite, sur le chantier de construction de la gabarre.