vendredi 26 octobre 2012

Remise des taquets aux gabarriers !

Aujourd'hui 23 octobre, les élèves de l'ITEP des Cottereaux sont venus découvrir au musée de la Loire l'utilisation des taquets (pour "frapper" c'est-à-dire fixer les cordages ou amarrer les bateaux) sur une gabarre et apprendre le nœud de cabestan.
Taquet et nœud de cabestan sur la maquette de gabarre
 Nœud de cabestan sur lui-même et nœud de cabestan sur un bollard d'amarrage

Ils ont ensuite eu l'honneur d'offrir aux gabarriers le fruit de leur travail de ce début d'année à l'ITEP : les taquets d'appontage de la future gabarre !
Chaque élève a patiemment découpé, percé et poncé son propre taquet dans une pièce de chêne avant de le signer en-dessous pour la postérité.


Quelle fierté pour ces jeunes de 11 à 14 ans qui suivent avec le musée cette construction étape après étape depuis le sciage de long en avril dernier, d'apporter leur "pièce de bois" au "navire" et par la même occasion de soutenir les courageux charpentiers.
Le Président des gabarriers, taquets en main,
félicite chaleureusement les élèves pour leur travail

Dimitri, le plus assidu aux séances musée-gabarre, se prête au jeu des questions posées par les journalistes qui se sont déplacés pour l'occasion, sous l’œil expert de La Goupille.

La construction va bientôt s'interrompre pour l'hiver, mais les couples sont déjà en place et maintiennent désormais solidement la sole et les flancs.
A suivre...

samedi 20 octobre 2012

Etape 7, lundi 8 octobre 2012

Compte-rendu des élèves :

Au musée :
Nicolas nous a parlé de l'étiage lorsque la Loire est au plus bas. Puis il nous a montré des photographies de différentes crues à Cosne (en particulier la plus récente de 2003 qui dépassa d'un centimètre la précédente crue importante datant de 1907 à 4,60 m) ainsi qu'une ancienne échelle de crue (ou bande d'étiage) graduée en pouces.
La crue d'un fleuve, c'est quand l'eau monte. Une inondation, quand elle déborde. Le débit c'est le volume d'eau qui passe en une seconde (il est calculé en m3 par seconde).
Les bateaux ne naviguent pas en période de crue, de gel, de tempête, ou en étiage.
Le débit de la Loire en période de crue peut être en moyenne de 8 OOO m3 par seconde alors qu'en étiage il peut être en moyenne de 25 m3 par seconde.

L'outil du jour :
Nous avons découvert le marteau arrache clous qui permet notamment de clouer les palâtres avec des petits clous (les semences) pour assurer l'étanchéité des jointures de planches. Celui-ci est toujours emporté par le marinier dans son coffre de voyage.
Marteau arrache clous, Coll. musée de la Loire, COATP 961.1.4
Dans la ville :
Nous nous sommes rendus en centre ville pour découvrir les marques de crues gravées dans la pierre pour indiquer les dates de crues et les hauteurs d'eau.
Enfin sur les quais en aval du pont de Loire, nous avons observé l'échelle de crue de Cosne qui mesure la hauteur de la Loire à partir du niveau 0 qui correspond à l'étiage.
En 2003, la Loire a dépassé l'étiage de 4,60 m (la route se situe à 3 m !). Le record a été mesuré en 1866 à 6,14 m au-dessus de l'étiage !

Marques de crues sur les quais
Marque de crue d'octobre 1846 en face du cinéma le long du Nohain
Autour de la construction :
Les couples qui relient le fond (la sole) et les flancs (assemblés à clins) du bateau ont commencé à être posés. On aperçoit ainsi le squelette du bateau qui prend forme.
De même l'arrière (le "cul" du bateau) est déjà en cours de fabrication.

La Goupille (Michel) nous présente les couples
Les couples et l'arrière de la gabarre en cours de montage
Schéma en coupe de la gabarre avec un couple, la sole et les flancs
Notre prochaine visite aura lieu en décembre et nous expliquerons à l'autre classe de 3ème qui nous rejoindra un après-midi, l'évolution de la construction de la gabarre depuis l'année dernière.

samedi 6 octobre 2012

Etape 6, lundi 24 septembre 2012

Compte-rendu des élèves :

Au musée :
Les apprentis gabarriers du Collège Notre-Dame, maintenant en classe de 3ème, reviennent en scène pour suivre  l'évolution de la construction de la gabarre.
Quelle différence y a t-il entre les marins et les mariniers ? Les marins voguent sur les mers et les océans, les mariniers conduisent les bateaux en eau douce.

Les outils du jour :
Le daillet écarte les planches pour insérer de l'étoupe ou de la filasse de chanvre goudronnées.
Le palatre (plaque de zinc) est ensuite cloué comme un pansement sur le joint entre les planches recouvert d'un feutre enduit de goudron pour éviter les fuites.
Daillets étanchoirs ou burins à palâtrer, Coll. musée de la Loire, COATP 961.1.35 et 36
Palâtre en zinc, Coll. musée de la Loire, COATP 961.2.11

Dans la ville :
Une visite dans la ville nous a permis de découvrir plusieurs anciennes maisons de mariniers sur lesquelles on retrouve des ancres de marine, parfois les initiales du propriétaire et la date de construction... gravées sur les linteaux de portes, de fenêtres ou apposées sur le garde-corps des balcons.
Ils étaient très fiers de leur métier !
Le quai du Sanitas à Cosne, où se trouvent plusieurs maisons décorées, était l'ancien port de Cosne : les bateaux y accostaient pour être à l'abri du courant de la Loire.

Autour de la construction :
Flanc tribord, deux clins sont déjà en place

La levée avant est terminée
La proue de la gabarre est définitivement levée et la sole est terminée.
Nous découvrons aujourd'hui le montage des flancs à clins : les planches qui forment les bordées sont superposées les unes sur les autres afin de faciliter la fixation par vissage (dans la construction ancienne, l'ensemble des planches était chevillé) et l'étanchéité.
L'étanchéité finale est assurée par les palâtres en zinc comme on le voit sur la photo ci-dessous.

Michel Garnier (dit La Goupille) nous montre les clins du flanc bâbord et les palâtres en zinc